Synthèse de la rencontre « Refonder l’école de la République »

Synthèse de la rencontre « Refonder l’école de la République »

Voici le compte rendu de la rencontre qui a mobilisé plus de 200 personnes (enseignants, parents d’élèves, associations, élus locaux etc… ) à Savigny le Temple le 17 septembre sur la refondation de l’Ecole de la République.

Tout ce qui suit a fait l’objet d’une approbation large alors même que toutes les organisations syndicales, de parents d’élèves étaient représentées.

La réunion a été centrée sur les sujets spécifiques à notre situation de territoire « péri-urbain ».

L’école avant trois ans

Dans un contexte budgétaire serré, il n’est pas demandé la généralisation de la scolarité dès 2 ans dès lors que diverses structures d’accueil existent (crèches, réseaux d’assistantes maternelles…). Il est plutôt souhaité d’aller vers une complémentarité de ces structures d’accueil.
Par contre selon les quartiers, ce choix doit être ouvert ou non. Il est suggéré d’accorder prioritairement cette possibilité aux secteurs où les populations d’origine étrangères sont les plus nombreuses et où l’apprentissage de la langue française en bas âge sera un atout et l’absence de prise en charge précoce, un risque de difficultés ultérieures, l’école participant à la « sociabilisation » de l’enfant.
Par ailleurs, en France l’âge de l’enfant colle au calendrier scolaire et non pas au calendrier civil. Un enfant né en janvier est donc scolarisé à 3 ans et 8 mois et pourrait tout autant l’être à 2 ans et 8 mois.

Rythmes scolaires

Les 4,5 jours sont acceptés par l’ensemble de la communauté éducative.

Le choix du mercredi est quasi unanime ( WE moments de vie familiale, situation des familles recomposées etc.)

La demande forte est que le mercredi matin soit imposé sur l’ensemble du territoire et d’interdire toute forme de « semaines à la carte » afin d’éviter les problèmes insolubles d’agenda : problèmes des fratries qui peuvent étudier dans des communes différentes, problème des familles recomposées éventuellement sur des communes ou des départements différents, coordination entre les communes d’une même agglomération, organisation des associations qui interviennent sur les temps péri-scolaires, enseignants nommés sur plusieurs communes…

L’allègement de la journée scolaire est bien perçu, dans l’intérêt de l’enfant. Mais cet allègement du temps scolaire ne doit pas être compris comme une réduction du temps dans l’école. La sortie de l’école à 15h30 conduirait les communes à se substituer au Ministère de l’Education Nationale une heure plus tôt, ce qu’elles ne sont pas en capacité financière de proposer gratuitement, ou à abandonner à toutes les influences les jeunes enfants qui ne pourraient bénéficier d’une prise en charge onéreuse.

Du point de vue des rythmes de l’enfant, il est d’ailleurs suggéré d’élargir la pause méridienne par préférence à la concentration du temps scolaire sur les premières heures de la journée. Il a ainsi été souligné que les temps utiles d’apprentissage étaient les premières heures de la journée et celles après 15h (avec temps de sieste pour les premières années de maternelles).

Ce choix d’élargir la pause au milieu de journée aurait également le mérite de faciliter l’intervention des associations qui oeuvrent aux côté des enseignants en évitant de morceler leur temps de travail.

Elèves en difficulté

Le soutien aux élèves en difficulté doit faire l’objet de réouverture de postes d’enseignant spécialisés.
Les RASED devraient être reconnus comme un véritable métier au sein de l’Education nationale.

Personnels de l’Education nationale

Il faudrait tendre vers une stabilité des méthodes d’enseignements afin de garantir la pérennité des programmes scolaires et des enseignants.
Sur la Seine-et-Marne, renforcer le taux d’encadrement et pallier au manque de médecins scolaires.