Sous l’écume, la vague.
J’étais à la Rochelle le week-end dernier pour l’université d’été du PS. Conseil : si vous êtes allergique aux socialistes, surtout évitez le dernier week_end d’août. Tous les ans à la même époque, c’est terrible, il y en a partout ! Il en est même qui parlent très fort à la terrasse des cafés.Alors, de quoi a-t-on bavardé sur le port de la Rochelle? De la percée de Ségolène, des larmes de Lionel, de l’habileté de François, de la détermination de Dominique, de la persévérance de Jack ? Oui. Evidemment. Le débat présidentiel passionne les Français. Il passionne aussi les socialistes.
La politique ce sont d’abord les idées, mais la question de savoir qui les incarne est aussi essentiel. Le même projet peut être porté de manière différente selon les personnalités. En politique, la question de la méthode est aussi essentielle que celle du fond. Les socialistes et les communistes se sont séparés en 1920, moins sur l’objectif final, que sur les moyens d’y parvenir : réformisme ou révolution. Comment cela va se régler cette histoire ?
En octobre, les candidats à l’investiture socialiste diposeront leur candidature, puis un débat public de plusieurs semaines permettra à chacun d’affiner son jugement. Enfin, à la mi-novembre les 200 000 militants trancheront. Pas de quoi s’énerver ! Calendrier et procédure garantissent un processus démocratique que toutes les formations politiques peuvent copier (il n’y a pas de brevet déposé, c’est gratuit). Et pour les lecteurs de l’UMP de ce blog, éventuellement inquiets de l’âpreté de nos débats, je veux les rassurer : celui ou celle qui sera désigné(e) sera forcément très bon (ne) puisqu’il (elle) aura échappé à tous ses concurrents socialistes !
A partir de ce moment, le débat droite-gauche pourra véritablement commencer : Evaluation du bilan de la droite depuis 5 ans. Propositions comparées. Confrontation de deux modèles de société Parce que, au final, le choix de 2007 ne se limitera pas à l’identité du futur locataire de l’Elysée. Il s’agira de définir la France dans laquelle nous voulons vivre au cours des prochaines années. Une France libérale et autoritaire ? Ou une France qui promeut le développement solidaire ? Sous l’écume de la personnalisation, demeure la vague. Celle qui nous portera ou nous brisera. C’est selon. Il nous reste 8 mois pour en parler ensemble.