Un an déjà : du bling bling… au couac couac

Un an déjà : du bling bling… au couac couac

sarko-show.jpg

Un an dans quelques jours que Nicolas Sarkozy est président de la république. Ces douze mois auront suffi pour que se dissipent les illusions de sa campagne. On allait voir ce que l’on allait voir :
« Ensemble », tout serait « possible »… Et bien, on a vu ! Le « président du pouvoir d’achat » a transformé l’or en plomb.

Un an après, une défaite municipale cinglante et des sondages calamiteux obligent le président à un exercice d’autojustification pendant une heure et demie à la télévision. On nous annonce que le président a changé. Qu’il a compris… Et bien on n’a pas vu !.. Certes, le chef de l’Etat affiche une humilité nouvelle, il se couvre la tête de cendres, mais sur le fond, il ne lâche rien. S’il reconnaît une erreur sur le « paquet fiscal », elle est selon lui, juste une faute de « communication ».

Le président n’entend pas changer de cap. Pourtant, la loi sur le paquet fiscaldevait provoquer un « choc de confiance » qui se transformerait en « choc de croissance »… Qu’avons-nous vu ? Le bouclier fiscal ne profite qu’à une minorité de privilégiés, comme les nouvelles exonérations sur les grosses successions (les petites et moyennes étaient déjà exemptées). Le dispositif sur les heures supplémentaires est selon la commission des Finances de l ‘Assemblée « coûteux et peu efficace »… La croissance est au plus bas et les déficits publics plombent les marges de manœuvre du gouvernement…

Quand le président évoque maintenant la nécessité d’aider les travailleurs pauvres en généralisant le Revenu de Solidarité Active, il annonce pour le financer… la baisse de la Prime Pour l’Emploi qui bénéficie aux salariés modestes ! Tout se passe comme si, depuis que l’UMP a vidé les caisses, les plus nécessiteux devaient supporter un plan d’austérité qui n’ose pas dire son nom.

Augmentation du prix du gaz, destruction massive de postes d’enseignants dans les écoles, suppression de la carte famille nombreuse ou de certaines allocations familiales, déremboursement de l’optique, des soins dentaires, toutes ces décisions ou ces « couacs » relèvent d’une même logique : les Français qui peinent doivent payer pour le maintien des privilèges d’une minorité.

Les propositions de l’opposition ne sont même pas débattues au Parlement. Le gouvernement refuse purement et simplement d’en discuter. Qu’il s’agisse de baisser les prix du logement ou la TVA des produits de 1ère nécessité, il est pourtant urgent d’entendre ce que la gauche a à dire. Quand une partie de la droite vote avec la gauche sur les OGM pour respecter les engagements du « Grenelle » de l’environnement, la majorité sénatoriale s’empresse de faire rentrer l’UMP dans le rang.

Les ministres issus de la gauche ont vu leur domaine d’influence rapetisser avec le temps : Fadela Amara porte un plan espoir pour les banlieues sans moyens correspondants, Eric Besson est chargé de noter ses collègues, Jean-Marie Bocquel a été rangé dans un placard par Omar Bongo, Bernard Kouchner est préposé aux couleuvres à avaler, Martin Hirsch assume une politique toute entière tournée vers les plus riches… L’ouverture n’était qu’une promesse…

De la campagne de 2007, il ne reste que l’appétit – intact – de pouvoir de Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas nous qui le disons mais François Léotard : « ça va mal finir! »