Les vagues et les creux

Les vagues et les creux

Ce n’est pas la vague bleue qu’il faut craindre. Cette image de journalistes ne recouvre aucune réalité électorale. Il y a beaucoup moins d’électeurs pour les candidats de droite qu’il n’y en a eu pour l’élection de Nicolas Sarkozy.
 

Le problème ce n’est pas la vague bleue, c’est le creux rose…
 

Dimanche, la clé principale de la victoire dans la 8ème circonscription c’est le retour aux urnes des électeurs de second tour de Ségolène Royal.
 

La seconde, c’est les bons reports de voix des candidats de 1er tour. Ici, le rassemblement de la gauche, des écologistes et des démocrates de progrès a eu lieu. Tous les candidats de premier tour (LCR, PC, PRG, Verts et même MoDem) ont choisi clairement. Pas question pour eux de favoriser une nouvelle élection de Chantal Brunel.
 

Quelques mots justement sur la candidate de l’UMP. La campagne s’achève et malheureusement elle est demeurée fidèle à sa réputation. Toujours là pour s’attribuer les mérites des autres et jamais là pour assumer ses vraies responsabilités parlementaires. Madame Brunel prône l’augmentation de la TVA, mais elle ne l’a jamais évoqué dans aucun de ses actes de campagne. Chacun peut apprécier le courage et la méthode.
 

Dans son dernier tract (encadrez-le. Plus mensonger et caricatural, tu meurs), elle prétend même qu’elle est pour le débat. Alors je ne résiste pas au plaisir de vous livrer le « making off » de notre échange au Parisien il y a deux jours :
 

A peine installés, elle interpelle les journalistes en leur disant qu’elle n’a pas franchement le temps. Elle suggère que le débat ait lieu mais par fax ! chacun ayant alors le loisir de consulter pour répondre… La suite a montré qu’il lui manquait effectivement quelques anti-sèches, car derrière le vernis des réponses toutes faites, le fond manquait cruellement. Elle a tout fait, tout décidé, tout réussi, mais souvent la mémoire lui manque sur la façon dont justement elle a tout fait, décidé et réussi…
 

Je lui ai reproposé de tenir plusieurs débats publics contradictoires. Elle a à nouveau refusé…
 

Pour ma part, si vous me faites l’honneur de devenir votre député dimanche, je m’engage publiquement à ne pas avoir deux discours, deux langages, deux vérités : une pour l’assemblée nationale et une pour mes électeurs.
 

La vie politique mérite mieux que cela. Il est urgent de la rénover.