L’aveu de Rachida Dati

L’aveu de Rachida Dati

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Aujourd’hui, examen des crédits du minsitère de la justice en séance publique. La séance est houleuse. La veille au soir, Rachida Dati a organisé avec Jean-François Copé une réunion discrète afin d’offrir des « compensations » aux député UMP dont les tribunaux vont être supprimés et qui ont menacé de voter contre le budget, avec la gauche. C’est la République aux orties. Les rappels au réglement se multiplient pour exiger transparence et équité entre tous les territoires et tous les élus, dans la réforme de la carte judiciaire. François Hollande, Arnaud Montebourg, Alain Vidalies, Marylise Le branchu, Jean-Jacques Urvoas… portent la contradiction avec constance et détermination.
Au détour d’une question, la ministre excédée (elle n’apprécie visiblement pas la contradiction), finit par lâcher un incroyable aveu : l’aide judiciaire (qui permet aux personnes aux ressources aux ressources modestes d’être aidées en tout ou partie pour le paiement des frais de procédure et de défense) va être également soumise à une « franchise ».

Depuis la loi de financement de la sécurité sociale votée par la seule droite, une « franchise » médicale conduit les malades à financer les malades : Les sidéens paient pour les cancéreux.

Désormais nous savons que le ministère de la justice prépare à son tour un « ticket modérateur » qui permettra de faire financer l’accès au droit des pauvres par les pauvres.

Dans la même loi de finances, il y a, côté recettes, le trou  laissé par les 15 milliards de cadeaux fiscaux de l’été dernier…

Inéquité, brutalité, ce sera bientôt l’impopularité.