Dépêche AFP – Les transports franciliens bientôt financés par une taxe sur les nuits d’hôtels

Dépêche AFP – Les transports franciliens bientôt financés par une taxe sur les nuits d’hôtels

indexLes touristes devraient être mis à contribution pour payer le développement des métros et RER en Ile-de-France. Le député PS Olivier Faure et 11 autres députés franciliens du groupe SRC de l’Assemblée nationale, ont déposé ce mardi 24 juin, un amendement au projet de loi de finances rectificative, pour mettre en place une taxe sur les nuits d’hôtels.

Celui-ci doit être débattu mardi soir lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative. Une idée qui avait déjà été avancée par le syndicat des transports d’Ile-de-France au début du mois de juin. Après une réunion interministérielle, M. Faure a eu l’assurance que le gouvernement ne s’y opposerait pas, « donc normalement l’amendement sera adopté ».

« Il y a une logique à ce que le tourisme finance les transports en Ile-de-France où de nombreux sites prestigieux sont desservis. Le RER A avait été prolongé pour Eurodisney, les touristes vont en train à Versailles, Fontainebleau, Barbizon », a fait valoir le député de Seine-et-Marne.

Des taxes 4 à 5 fois supérieures en Europe

Cette taxe de séjour, spécifique à l’Ile-de-France, s’élèverait à 2 euros par nuitée. Elle serait mise en place dès le 1er septembre. En année pleine, elle devrait rapporter 140 millions d’euros. Soit quasiment le montant de ressources nouvelles (150 millions d’euros) que le gouvernement s’était engagé à trouver en signant en juillet 2013 un protocole de financement des transports en Ile-de-France.

A Paris, la taxe de séjour s’élève à 1,50 euro par nuitée pour les hôtels 4 et 5 étoiles, 1,30 euro pour les 3 étoiles, 78 centimes pour les 2 étoiles et 42 centimes pour les 1 étoile.

Dans les grandes villes européennes comme Bruxelles, Berlin, Genève, Rome ou Barcelone, le niveau des taxes analogues « est en moyenne quatre à cinq fois supérieur », selon les données citées par le directeur des finances de la Mairie de Paris, auditionné en avril par la mission parlementaire sur la fiscalité des hébergements touristiques.